QUOI ??? La volonté n’est pas un pouvoir mais un défaut !!!
Avez-vous déjà senti comme moi lorsque vous vous engagez vers une voie inconnue un sentiment de malaise ?
Comme si votre esprit savait comme cela allait se terminer…
Très souvent le ressenti que ce soit l’esprit ou le corps est un très bon conseillé, mais on ne l’écoute pas souvent, voir jamais. Et la cause est la volonté.
Je suis certain que vous vous dites que la volonté est le top au niveau qualité humaine. Car vous avez souvent lu ou entendu les perroquets (coachs) du développement personnel, répétez que si vous voulez quelque chose, il faut être déterminé pour l’obtenir, quitte à recommencer 50 fois.
C’est ce qui s’appelle la volonté. Je veux donc j’y vais.
Mais comme les coachs ont été à l’école du « bourrin », je fonce, quels que soient les dommages collatéraux, uniquement pour obtenir ce que je veux.
En fait, ça me fait toujours sourire ces conseils à la petite semaine. Car vouloir quelque chose peut être très loin, mais vraiment très loin de ce que vous avez vraiment besoin.
Je vais vous citer un exemple concret.
Un ami qui n’avait jamais trompé sa femme voulait tenter l’expérience extra conjugale.
Il trompa donc sa femme, mais le premier rapport avec sa maitresse fut une catastrophe, à cause d’un sentiment de culpabilité. Sur le point de rompre avec sa maitresse, sa volonté lui ordonna l’ordre de continuer. Évidemment, sur le plan sexuel cela alla de mieux en mieux, mais jusqu’au jour où sa femme qu’il aimait apprit la relation. Son foyer vola en éclat, il ne s’est jamais remis de cette rupture.
Voilà un dommage collatéral de la volonté.
Or dans cet exemple, il aurait dû s’écouter. Tout son être savait qu’il allait dans la mauvaise direction et pourtant il a continué.
Est-ce que la volonté est donc mauvaise conseillère ?
Non, car ce n’est pas elle qui doit conseiller justement, ne mélangeons pas tout.
La volonté ne doit pas se mettre en marche sans un ressenti positif sinon vous allez droit dans le mur.
Mais attention un ressenti positif n’est pas : « Il y a 5000 euros au bout de la route, je suis motivé »
C’est le drame de l’humanité de tout mélanger. Un ressenti est écouter les sensations de son corps, de son esprit et des signaux qu’il envoie. Je l’ai déjà dit et je le redis, il faut faire confiance à ce que vous êtes.
C’est seulement après lorsque vous avez un bon feeling que la volonté doit se mettre en action pour vous aider à ne pas laisser tomber et aller vers ce qui est bon pour vous.
Les signaux envoyés par le corps
Le corps se comporte comme un ange gardien. Il nous avertit du danger. Il est un véritable baromètre de la survie, car grâce à lui, nous pouvons nous préserver de presque tous les maux.
Souvenez-vous lorsque vous avez fumé votre première cigarette, et si vous n’avez jamais fait l’expérience, demandez à quelqu’un d’honnête de vous dire ce qu’il a ressenti lorsqu’il a fumé pour la première fois.
Lorsqu’un individu porte, pour la première fois, une cigarette à la bouche, et qu’il s’apprête à l’allumer, il se sent fier et complètement sûr de lui. Par contre, lorsqu’il l’allume, et que la fumée entre dans sa bouche après l’avoir aspirée, on le voit qui suffoque, on l’entend qu’il tousse et l’on remarque que son visage devient tout rouge, tout autant que ses yeux qui baignent encore dans la fumée.
Le corps réagit violemment à un corps étranger qui n’est pas bon pour lui. Même si le mal qu’il peut lui faire ne se manifeste pas le premier jour. Malheureusement, on est tellement occupé à vouloir faire comme les plus grands, qu’on obéit au besoin d’être reconnu plutôt qu’à la sagesse du corps. Ensuite, on connait parfaitement les conséquences de ce mal terrible qu’est la cigarette.
Ce même corps réagit en toutes circonstances, lorsqu’il est mis à rude épreuve et que ce qu’on lui fait subir ne peut pas lui convenir. Prenez l’exemple d’une drogue. Un jeune se met à fumer du cannabis. Il va ressentir une perte du lien qui le lie avec la réalité. Il va se mettre à rire pour tout et n’importe quoi, il va même parfois ressentir de l’angoisse et un profond mal-être. Quand les effets de la drogue ont cessé, le corps manifeste un effet de manque. Non pas parce qu’il réclame qu’on reprenne de la drogue, mais parce que ce qu’il vient de consommer ne lui convient pas du tout. Le corps réagit, il ne peut tolérer longtemps cette mise à l’épreuve sans risque. Il sait que lorsqu’il n’est plus en état d’alerte, il ne peut plus prévenir du danger. Il sait très bien que durant les effets de cette drogue, s’il survient un danger, il peut ne pas le voir ou ne pas s’en rendre compte assez vite.
Le même principe s’applique avec l’alcool. Le corps va réagir assez violemment. Non seulement la personne va perdre les repères habituels de la réalité, mais en plus elle va perdre ses propres valeurs, son raisonnement, sa modération. L’excitation va lui faire perdre ses moyens et elle acceptera n’importe quoi de l’autre, même si c’est contraire à ses principes.
Le corps témoigne généralement son mécontentement le lendemain, quand la personne est soumise à de terribles migraines et que les vertiges l’empêchent de se lever. Et c’est le moindre mal, car malheureusement, on connait tous les dégâts que peut occasionner l’alcool.
Ce que l’on peut constater, c’est que le corps et l’esprit ne sont pas tant que cela dissociés. Ils le sont que lorsque la volonté s’interpose. Mais en général, cette sagesse du corps s’applique à l’esprit.
Dans mes consultations j’ai remarqué que les gens avaient toutes les réponses déjà en eux. Et quand ils vont dans une mauvaise direction en s’accrochant à l’aide de la volonté, ils vont au-devant de gros problèmes physiques et psychologiques. Mon rôle est juste de « gratter » la couche en eux pour les rendre plus lucides.