Les Secrets des plus grands Yogis…

Les Secrets des plus grands Yogis…

Mon but est de révéler les pratiques secrètes des maîtres Yogis et de montrer comment ces savants acquièrent sur eux-mêmes aussi bien que sur les autres une si merveilleuse domination.

Dans ce but, il est nécessaire de passer en revue les diverses méthodes Yogi connues sous les noms de Hatha, Raja, Karma et Gnani ; mais, outre ces méthodes, une intelligence parfaite du principe ésotérique est indispensable.

Hatha Yoga

Le HATHA, comme nous l’enseigne Remacharaka, est cette branche de la philosophie Yogi qui traite du corps physique, des soins à lui donner, de son bien-être, de sa santé, de sa force et qui, par ces divers moyens, tend à le maintenir dans son état de santé naturel et normal.

C’est une glorification de la culture physique, mais c’est aussi plus que cela, car ce système reconnaît que le corps n’est que l’enveloppe extérieure de l’Intelligence.

L’Absorption de Prana

Comme tout le monde le sait, nos corps en se développant passent de l’enfance à l’adolescence, puis à l’âge adulte et sont maintenus en état de fonctionnement organique par la nutrition ou assimilation des produits extraits des aliments que nous consommons. Or il y a dans la nourriture des hommes et de certains animaux inférieurs (poissons, volaille…) une certaine quantité de « Prana » qui est absolument nécessaire à la conservation de la force et de l’énergie. Elle est extraite des aliments par l’opération de la mastication. Il est donc évident qu’une mastication imparfaite a pour conséquence une absorption insuffisante de cette prana vitale et, par suite, une perte de vigueur et de santé.

Pour accroître votre puissance mentale, et c’est là une nécessité primordiale pour acquérir l’habileté d’un Yogi, je vous demanderai de faire l’expérience suivante. Je vous garantis que vous serez surpris de la portée et du caractère bienfaisant des résultats qui ne manqueront pas de s’ensuivre.

Expérience (Absorption de Prana)

Au prochain repas que vous ferez, mangez en appliquant la méthode Prana. Ne prenez pas de trop grandes bouchées. Mâchez parfaitement jusqu’à ce qu’il ne reste pas une seule particule de nourriture solide dans votre bouche. N’avalez pas, mais laissez fondre pour ainsi dire votre nourriture dans la bouche et descendre dans votre gosier sans aucun effort conscient de votre part.

Il va de soi que la nourriture particulière que vous devez manger et la quantité que vous devez en prendre à la fois dans votre bouche, varient. Cependant, une moyenne de 30 à 40 « coups de mâchoire » sont nécessaires pour amener une bouchée de nourriture à l’état de demi-dissolution mentionnée. Rappelez-vous que vous ne devez pas avaler pendant tout le repas ; mâchez simplement la nourriture jusqu’à ce qu’elle coule dans votre gosier et pénètre dans votre appareil digestif presque imperceptiblement.

Si vous appliquez cette méthode, ne fût-ce qu’une semaine, vous trouverez que les résultats bienfaisants ci-après ne sont que quelques-uns de ceux que vous obtiendrez :

• Vous mangerez beaucoup moins, et la nutrition dont vous bénéficierez n’en sera pas moins 2 fois plus grande que précédemment.

• Si vous êtes victime de constipation périodique, chronique ou hivernale, vous constaterez une amélioration notable.

• Si vous aviez une grande propension à l’obésité, vous ne tarderez pas à vous apercevoir d’une réduction de poids et de dimensions qui vous rapprochera de la normale.

• Les individus émaciés, minces, décharnés et osseux se trouvent rapidement bien en chair par cette méthode, même quand il s’agit de cas dans lesquels des régimes d’engraissement, ou autres traitements ont échoué.

• Si vous souffrez d’indigestion, si vous vous sentez épuisé, si vous n’êtes pas bien, ce procédé naturel vous sera plus profitable que toute la médecine, tous les médicaments et tous les toniques du monde, et les résultats seront permanents.

L’Eau et les Yogis

Les adeptes et les ascètes absorbent l’eau pure à grands traits. Et c’est là, comme ils le proclament, un facteur très important de la conservation de cet état de santé dont ils ont besoin pour exécuter leurs tours de force.

Il est écrit dans les traditions secrètes transmises aux seuls initiés, que l’eau, prise toute seule, stimule les processus d’excrétion et « fouette » le système (2 fonctions d’importance vitale).

Il est donc bon que les postulants-adeptes boivent environ 2,25 litres par jour à raison d’un gobelet le matin en se levant et un autre avant d’aller se coucher, le reste étant bu dans le courant de la journée. L’ascète ne boit jamais quand il prend de la nourriture solide ; il attend environ 20 minutes.

La Respiration, C’est la Vie

« L’enfant à sa naissance respire d’un souffle long et profond, le garde un moment pour en extraire les propriétés qui donnent la vie, puis l’exhale dans une sorte de vagissement, et voilà que commence sa vie terrestre. Le vieillard a un halètement convulsif, cesse de respirer, et sa vie est finie. »

Maintenant que nous avons atteint cette section de la philosophie Yogi, il faut nous rappeler cette substance mystérieuse dite « prana » qui a défié l’analyse chimique et dont nous avons parlé dans le chapitre relatif à la mastication des aliments.

Dans le monde occidental, les hommes de science décrivent cette « prana » comme consistant en particules électriques extrêmement petites. Le lecteur se rappellera la « Méthode Prana » d’alimentation, telle que la pratiquent les Yogis. Il existe également une manière spéciale de respirer pour extraire de l’air la quantité maximum de « prana ».

L’enfant en bonne santé respire de la manière appelée « respiration complète Yogi », mais l’adulte dit civilisé a adopté des manières contre nature de vivre, de s’habiller, etc., et sait rarement respirer naturellement.

Le Maître Ramacharaka recommande le simple exercice suivant qui donne une excellente idée de la manière dont on devrait respirer pour retirer de cet exercice le maximum de bénéfice.

1) Restez debout, ou asseyez-vous le buste droit, respirez par les narines inhalez sans à-coups en remplissant d’abord la partie inférieure des poumons. On y arrive en faisant travailler le diaphragme qui, en descendant, exerce une douce pression sur les organes abdominaux, ce qui repousse en avant la paroi antérieure de l’abdomen.

Remplissez alors la partie médiane des poumons, en soulevant les côtes inférieures, le sternum et la cage thoracique. Remplissez enfin le sommet des poumons, en faisant saillir le haut de la cage thoracique, puis en la soulevant, y compris les 6 ou 7 paires supérieures de côtes. Dans le mouvement final, la partie inférieure de l’abdomen rentrera légèrement, ce mouvement offrant un support aux poumons et aidant en même temps à remplir la partie supérieure des poumons.

N’allez pas cependant considérer cette manière de respirer comme consistant en 3 mouvements distincts. L’inhalation est non pas en 3 étapes mais continue ; la cavité thoracique, du diaphragme abaissé au point le plus élevé de la poitrine dans la région des clavicules, se dilate, en effet, d’un mouvement uniforme.

Évitez une série de mouvements saccadés dans l’inhalation, et tâchez d’arriver à un mouvement régulier et continu. La pratique vous aidera rapidement à surmonter la tendance à diviser l’inhalation en 3 mouvements. Elle aboutira à une respiration uniforme et continue. Avec un peu d’exercice, vous arriverez à compléter l’inhalation en quelques secondes.

2) Retenez la respiration quelques secondes.

3) Exhalez votre souffle très lentement, en tenant la poitrine dans une position ferme, en rentrant un peu l’abdomen et en le relevant lentement à mesure que l’air quitte vos poumons. Quand l’air est entièrement exhalé, détendez la poitrine et l’abdomen.

Un peu de pratique rendra facile cette partie de l’exercice, et le mouvement une fois acquis sera fait presque automatiquement dans la suite.

On recommande de faire ces exercices Yogis devant un grand miroir les mains légèrement placées sur l’abdomen, pour pouvoir sentir les mouvements. À la fin de chaque inhalation les épaules doivent être légèrement soulevées pour permettre à l’air de passer librement dans les poumons.

Bien que ces exercices puissent présenter au début quelque légère difficulté, on reconnaîtra qu’ils sont largement supérieurs à toutes les autres méthodes.

Nous n’avons jusqu’ici considéré qu’une branche ou partie de la philosophie Yogi, c’est-à-dire le HATHA. Occupons-nous maintenant des 3 qui restent, à savoir : le RAJA, le KARMA et le GNANI.

Raja Yoga

Le principe du Raja Yoga est en somme le développement de ces facultés et qualités de l’homme que, dans 90 cas sur 100, on a laissées endormies. Mais ce n’est que l’un des sentiers qui mènent à ce plan supérieur où la passion, la déception, la cupidité, la mauvaise humeur, les ennuis, l’anxiété, les pensées peu charitables et autres « faiblesses » sont inconnus.

Le chercheur qui aspire à ce « statut » mental doit constamment appliquer les lois qui régissent la maîtrise de soi, la concentration, la force de volonté, et il n’éprouvera pas de difficultés à atteindre le plan avancé du développement de soi-même, appelé « Raja ».

Karma Yoga

L’autre sentier vers la lumière est le Karma Yoga, ou le Yoga du Travail et de l’Action.

Cette phase traite de la loi des causes et des effets dans le monde spirituel, dans lequel l’action produit des effets spécifiques qui, à leur tour, provoquent des réactions et des effets secondaires.

Nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui par suite de nos transgressions ou de nos omissions dans le passé.

Nous sommes le résultat de nos actions.

Toute violation de la Loi Universelle amène inévitablement la rétribution après elle, car nous récoltons ce que nous avons semé ; ou, conformément aux exhortations de la philosophie chrétienne : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fit. »

Gnani Yoga

Le quatrième et dernier sentier, connu sous le nom de « Gnani », est celui vers lequel sont attirés les étudiants philosophes (hommes et femmes de tempérament intellectuel).

Tous ceux qui se sentent attirés vers le raisonnement métaphysique et la spéculation, la recherche intellectuelle subtile, la philosophie, la science et autres efforts mentaux similaires, se tournent naturellement vers le Gnani Yoga, car il leur offre un bel et agréable sentier cher à leurs cœurs.

Il ne faut pas supposer cependant que cette branche n’intéresse que les intellectuels. Ceux qui cherchent continuellement le « pourquoi » et le « comment » de toute chose, les personnes qui ressentent une aspiration profonde pour la vérité cachée sous les apparences, tous ceux qui considèrent le système des choses en général : voilà les personnes pour lesquelles le Gnani Yoga présente un attrait spécial.

Le développement de la science, de la littérature et de l’art a augmenté la portée du cerveau de l’homme primitif, mais il reste toujours un inexplicable problème dont l’origine remonte aux premiers jours de la pensée, je veux dire la conception de l’Absolu.

De toutes les manières, par toute sorte de moyens, les hommes ont essayé de résoudre cette question angoissante : le Dieu des Chrétiens, le Bouddha des Bouddhistes, le Brahmâ des Hindous, ou même l’Allah des Mahométans, sont quelques-unes des diverses tentatives de l’homme pour exprimer l’omnipotence, l’omniscience, l’omniprésence de la Divine Intelligence.

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