La gestion des conflits : 3 mauvaises stratégies, une bonne…

gestion des conflits

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Lorsque quelqu’un vous fait un reproche, vous pouvez réagir de différentes manières. Ce qu’on appelle le processus de rétroaction (la manière dont le récepteur réagit aux propos de l’émetteur) influe sur la probabilité ou non d’une dispute.

Chacun emploie dans ses réponses à l’autre une stratégie différente. Cette stratégie n’est pas véritablement calculée. Elle dépend de tout ce qui s’est passé dans notre existence et qui a forgé nos comportements. Elle dépend également du contexte dans lequel se déroule les échanges, de la personnalité des protagonistes.

Dans son livre , le Dr Gérard Apfeldorfer, psychiatre, spécialiste des comportements, distingue 4 styles de base de comportements sociaux : les comportements passifs, passifs-agressifs, agressifs et assertifs.

Dans quel style de comportement vous ou vos interlocuteurs vous situez-vous ?

1. Le comportement passif

On vous fait des reproches, et vous restez là, perdu, à ne rien répondre. Les conflits vous font horreur et vous donnez toujours raison à l’autre. Vous passez des heures à culpabiliser en silence, sans pour autant modifier votre façon d’être. Peu à peu, chacun se replie sur lui-même. Il n’y a plus de dialogue possible.

2. Le comportement passif-agressif

Vous ne répondez pas non plus, mais vous défiez l’autre. Dans une soirée, il vous reproche par exemple de trop boire, vous remplissez un verre de plus en le regardant. C’est le style “vengeur silencieux” qui entraînera des représailles.

3. Le comportement agressif

Vous répondez à un reproche par un autre reproche. Cela donne : “Et toi, tu t’es regardé… tu es comme ci, comme ça, tu agis de telle ou telle manière…” Le ton monte et finalement la question de départ est totalement oubliée. On règle ses comptes et ça peut faire très mal.

4. Le comportement assertif

Nous allons nous y attarder un peu, car c’est le BON comportement.

Être assertif, c’est être capable d’exprimer son avis sans stress et dans le respect de l’autre. Il vous fait un reproche, ou vous balance l’une des petites phrases citées plus haut ? Au lieu de répondre sur le même ton, vous lui suggérez : “Je suis tout prêt à t’écouter, mais peut-on en discuter calmement ?” (Au besoin un peu plus tard si les circonstances ne s’y prêtent pas sur le moment.) Cela évitera l’accrochage trop violent.

Vous avez aussi des critiques à formuler, mais vous craignez d’être dépassé par vos émotions. Analysez les pensées qui vous viennent. Pour cela, utilisez, conseille Eric Albert , la technique des “flèches descendantes”. Elle vous fera prendre conscience de la dimension irrationnelle de vos craintes.

“Si je lui fais telle remarque, il va mal le prendre. Et alors ? Il va partir en claquant la porte. Et alors ? Il ne va plus m’aimer… donc si je me tais, c’est parce que je crains qu’il me retire son affection.” N’est-ce pas un peu exagéré ? L’absence de conflits est impossible, notamment dans les couples. Mais tout l’art consiste à avoir une “discussion”, non une dispute.

Si vous ressentez une émotion agressive, prenez le temps de vous calmer. Il existe un bon truc : concentrez vous intensément sur un objet n’ayant rien à voir avec ce qui, dans la situation, vous déstabilise. Vous pourrez alors parler plus calmement.

Au cours de la discussion, vous le laissez exposer son point de vue, SANS L’INTERROMPRE. Ensuite vous exposez le vôtre en évitant les mots blessants.

N’hésitez pas à reconnaître que sur tel point, il est effectivement dans le vrai. Lorsqu’on est 2 à vouloir avoir raison, rien ne peut s’arranger. Mais comme le dit un humoriste : “Vaut-il mieux avoir raison à tout prix ou être heureux ?” D’ailleurs, s’il voit que vous le comprenez, il admettra également vos arguments.

S’il vous agresse verbalement, ne renvoyez pas la balle. Demandez-lui plutôt d’expliciter ce qu’il entend par ces mots. Il dit : “T’es un salaud.” Répondez : “Qu’entends-tu par là ?” Il sera obligé de développer sa pensée et vous pourrez alors proposer une discussion plus positive.

“Chercher à comprendre, écrit Richard Carlson , n’a rien à voir avec déterminer qui a tort et qui a raison : c’est une véritable philosophie de la communication efficace.”

Divorcés depuis longtemps, Luc et Irène revivent désormais ensemble après avoir longuement discuté de l’échec passé de leur couple. Chacun a pu exposer ses griefs, être écouté dans ce qu’il avait à dire. Ils ont compris qu’aucun des 2 n’avait complètement tort ni complètement raison.

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