Comment développer son intuition…
Tout d’abord, il nous faut comprendre ce que c’est que l’intuition !
Elle est une faculté de l’esprit, une proposition spontanée à suivre une voie, à comprendre quelque chose sur ce que l’on entreprend, ou un message qui nous vient de l’intérieur et qui nous guide vers la réalisation. En somme, l’intuition est toujours positive. Si elle devait s’annoncer de manière négative, cela serait pour nous avertir de quelque chose, pour nous empêcher de tomber dans un travers ou éviter un danger. C’est pourquoi, même dans ce cas, l’intuition reste positive. Elle n’est jamais déterminée. Elle n’annonce jamais une fatalité. Elle est avant toute messagère et bienveillante.
Ainsi, lorsque l’intuition vous arrive de manière spontanée, il vous faut juste apprendre à la reconnaître et à écouter son message. Elle n’arrive jamais pour déstabiliser quelqu’un, mais bien au contraire, avant que la personne ne soit déstabilisée.
À présent, on peut aussi essayer de comprendre pourquoi certaines personnes ont de l’intuition plus que d’autres. Est-ce parce que l’intuition est un don de naissance ? Vient-elle d’une aptitude innée ?
La vraie question qui intéresse beaucoup de personnes et de savoir si l’intuition peut s’acquérir par un moyen quelconque ?
La vérité, c’est que l’intuition est une qualité humaine qui est inscrite en chacun de nous. Elle ne privilégie personne, puisque tout le monde la reçoit à la naissance, comme s’il s’agissait d’un organe vital. Il y en a même qui la situe dans le cerveau à l’endroit de la glande pinéale et pituitaire. Mais, sans aller jusque-là, je peux affirmer que l’intuition est un don que tous les êtres humains ont reçu à la naissance. Ce qui est important à comprendre, c’est de savoir pourquoi certains la développent et pourquoi d’autres la gardent en stand-by, c’est-à-dire comme endormie.
Si elle est un don que tout le monde possède et qu’il faut ensuite la développer, il est intéressant pour l’homme de savoir comment s’y prendre pour la rendre active et en profiter. Pour que l’intuition soit active, il dépend de nous que nous soyons attentifs, vigilants et complètement conscients. Toutes les fois où nous nous éloignons d’une certaine conduite, nous ne laissons pas cette intuition nous parler. C’est un peu comme si nos actes pouvaient la réduire ou la taire à jamais. On remarquera en effet que les gens qui développent cette intuition et qui savent en faire un bon usage sont des personnes le plus souvent très humbles, et très serviables. Elles ne réclament jamais rien, et sont prêtes à faire profiter leurs dons pour aider leur prochain. C’est un peu comme si l’intuition nous enseignait en plus de nous guider.
Comment ai-je développé mon intuition ?
J’avais à peine 7 ans, et déjà, je recevais des visions de toutes sortes. Elles n’étaient pas toujours très claires, mais elles venaient de manières insistantes et je finissais toujours par en comprendre le message. Parfois, c’était pour m’avertir de ne pas faire une chose ou l’autre. D’autres fois, c’était plus particulièrement pour m’annoncer un événement dramatique.
Je ne savais pas quoi faire de ces visions. Je n’osais pas en parler. Par contre, j’éprouvais le besoin d’essayer de m’en servir pour rendre ma vie magique. Je me souviens que lorsque j’étais triste et que je pleurais, je voulais que le ciel accompagne ma tristesse et il se mettait à pleuvoir. Ce n’était cependant pas difficile, car je vivais alors à Nancy, et dans cette région de la France, il pleut très souvent, presque autant que toutes les fois où j’éprouvais de la tristesse.
Je me souviens une fois, avoir été obligé de jouer au football avec mes camarades de classe. Je détestais déjà le foot, et comme vous pouvez le constater à la manière dont j’en parle, c’est toujours d’actualité. Néanmoins, ce jour-là, je ne pouvais y échapper. Je décidais donc d’user de ce que je croyais être mon pouvoir. Je regardais la balle, je la fixais et je décidais qu’elle devait toujours être le plus loin possible de moi, ou qu’elle sorte du terrain. Je ne sais dans quelle mesure le hasard ou les coïncidences ont joué en ma faveur, mais j’ai eu cette chance de n’avoir presque jamais à me défendre avec la balle. En fait, je crois que naturellement, la vie m’enseignait à jouer avec elle, à ressentir les choses d’une manière nouvelle.
Ma sensibilité était constamment aiguisée par ce genre de manifestation extraordinaire. Je voyais souvent des objets volants non identifiés, des formes lumineuses dans la nature, au beau milieu des arbres. Je parlais à voix haute parce qu’il me semblait que des êtres de lumière m’écoutaient. Je jouissais d’une vie imaginaire très puissante et bientôt, j’allais m’intéresser au spiritisme, aux cartes et à l’astrologie.
Un jour, alors que j’étais déjà devenu adulte, je conduisais ma voiture sur un chemin que j’empruntais tous les jours pour aller travailler. Mais ce jour-là, j’approchais un virage et je vis une branche d’arbre courbé, sans doute par le vent. Je sentis que cela m’indiquait de ralentir et de serrer le maximum possible à droite, ce que je fis sans essayer de comprendre pourquoi cette perception me venait à l’esprit. Au même moment, une voiture qui venait en face était déportée sur ma voie dans le virage et faillit me rentrer dedans. Je venais d’échapper au drame. Mes intuitions ne me trompaient pas, et je comprenais instantanément leur langage. Ce que je garde de mon parcours initiatique est que je n’ai eu besoin de rien d’autre dans la vie pour progresser et Dieu pour m’aider à garder ces commandements d’amour et de respect de la vie.
Comment perd-on le contact avec son intuition ?
Il ne fait aucun doute que l’intuition est active chez tous les enfants et plus particulièrement à partir de l’âge de deux ans jusqu’à l’âge de 7 ans. C’est après que les choses se corsent. En effet, l’enfant quitte le monde du rêve, précisément à cet âge. Il commence à saisir la différence qu’il y a entre le monde du rêve et la réalité. Ce fossé se creuse d’autant plus vite qu’on demande à l’enfant d’arrêter ce que l’on nomme parfois sans raison des enfantillages. Résultat, il ne peut que très rarement entretenir ces facultés imaginatives et créatives. Il doit apprendre et mémoriser toutes ces choses que l’on dit être vraies parce qu’elles sont enseignées à l’école, que les livres le racontent et que la télévision retransmet. C’est idiot, car l’enfant doit absolument trancher entre sa vie intérieure et ce qu’on lui inculque. Il n’a pas les moyens de garder, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ce qu’il a acquis de son enfance et de son imagination.
L’enfant s’adapte donc au rythme scolaire, à l’apprentissage qui en découle et à tous les codes sociaux qui lui seront utiles pour grandir comme un homme ou une femme telle que la société le réclame.
Heureusement pour les êtres intuitifs respectueux de leur don, ils arrivent tout de même à garder ce lien qu’ils jugent précieux avec eux. Ils s’inventent un monde virtuel, une dimension parallèle dans lesquels ils laissent le feu allumé de leur don, à présent caché.
Généralement, ces enfants-là ont une perception de la vie hors-norme. Leurs jeux sont plus constructifs, plus créatifs aussi. Ils aiment la musique, jouez des instruments, la poésie, les jeux qui n’impliquent pas la compétition, etc. On les retrouve parfois isolés, car ils aiment aussi se ressourcer et profiter du silence pour méditer. Bien que ce mot ne veuille pas dire la même chose pour tout le monde, c’est dans son sens le plus exact que nous devons l’entendre pour ces enfants. C’est-à-dire qu’ils sont capables d’être entièrement présents dans ce qu’ils vivent. Ils sont comme complètement immergés dans le présent et en ressortent fortifiés, car ils savent profiter des instants que la vie leur offre. Ils sont toujours prompts à croître, à s’émerveiller et à jouir des petits bonheurs quotidiens.
Pour les autres, le formatage est presque complet. Les enfants n’arrivent plus à rester liés à leur sensibilité. Ils sont occupés à apprendre et à perdre la mémoire de leur enfance, de leurs jeux innocents et tout doucement, ils oublient ce en quoi ils ont cru. Ils perdent leur rêve, leur mission et leurs espoirs pour en créer de nouveau. Il se crée une scission qui les tient éloignés de leur intuition pour longtemps, sauf s’ils décident un jour de la retrouver.
La nature comme support de l’intuition !
Le premier support de l’intuition, le plus efficace ou le plus vivant est la nature. Un enfant qui vit dans la nature, dans la campagne où un enfant qui a la chance d’aller régulièrement dans des endroits naturels pourra développer plus rapidement son intuition. Nous devons considérer la nature comme animée par la vie. Les plantes, les arbres, les animaux, la terre elle-même, les cailloux, les papillons, les insectes, absolument tout ce qui compose la nature est vivant. Et cette vie aime communiquer. C’est le principe même de la vie : s’offrir à l’autre par le partage et la communion.
Un enfant trouve donc dans ce milieu naturel le support idéal pour développer son intuition. Il n’y a qu’à l’observer jouer pour s’en rendre compte. Il dialogue spontanément avec les insectes. Il se fait ami d’un arbre, s’imagine en train de voler avec les oiseaux du ciel et sauter de branche en branche comme le feraient les écureuils. C’est un mystère parfois déconcertant de voir à quel point un enfant peut tirer avantage de cet univers singulier. Les jeux de société, les consoles vidéo et la télévision ne pourront jamais rivaliser avec la nature, car ils seront toujours infiniment limités, ce que la nature ne connait pas. Elle est illimitée et surtout, elle reste imprévisible. Tandis que les jeux ont une composante prédéterminée et finie.
Pour qu’un adulte retrouve à nouveau l’intuition, il lui faut renouer avec son enfance, être capable de s’émerveiller et de jouer comme le font les petits. La meilleure manière pour lui de regagner ce pouvoir de l’esprit, c’est de sortir de son deux-pièces cuisine et de franchir le seuil de sa ville pour s’en aller perdre ses habitudes dans les chemins escarpés d’une campagne ou d’une colline à ciel ouvert. Il lui faut réapprendre le chant des oiseaux, les sonorités de l’eau et du vent. Tous les éléments doivent réveiller ses souvenirs d’enfance, jusqu’à ce qu’il se sente apaisé et qu’il éprouve du plaisir à venir et à revenir.
Certes, l’intuition ne se laissera pas atteindre si vous venez avec des armes fatales, comme la cigarette, une canette de bière ou une revue populaire. On ne doit pas occuper de tels espaces avec ce que la ville nous a donné comme instruments pour nous en extraire, sinon, c’est comme de rentrer dans un sanctuaire sans respecter les lieux.
La deuxième étape pourrait consister à prendre le temps de venir méditer en ces lieux le plus régulièrement possible. Établir à nouveau le contact, suppose un minimum d’assiduité. Le jeu en vaut la chandelle. Vous verrez que la nature aime à nous communiquer des choses nous concernant. Elle est notre amie intime, notre confidente et surtout, elle est l’amie de dieu.