Samedi dernier, j’ai donné un premier cours de méditation à une femme. Je lui en avais parlé vaguement quelques semaines auparavant, mais sans trop insister. Il faut savoir détecter quand la personne est prête ou pas. Il faut prendre conscience qu’on est juste des messagers, on parle de nos expériences et ensuite la personne viendra vous voir quand elle sera prête.
Et là c’était le cas, elle m’a demandé de lui donner son premier cours.
Je lui ai dit que pour le premier cours on allait méditer ensemble, mais pas plus de 15 min. D’ailleurs j’ai précisé qu’au début 15 min par jour suffisait, le temps de s’astreindre à une discipline sans « forcer ».
Et comme je le disais quand je pratiquais l’hypnotisme, il faut rassurer avant le premier cours ou la première hypnose. Surtout qu’à l’époque l’hypnose était considérée comme une discipline « magique », ou pire appartenant à la sorcellerie. Donc quand on me précisait que la personne avait une appréhension, car elle n’avait jamais été hypnotisait, je la rassurais en lui disant la vérité. Qu’on est tous hypnotisé, tous les jours, sans s’en apercevoir, que ce soit avant de s’endormir ou quand on regarde dans le vague en ayant l’impression de ne penser à rien.
Cette expérience d’explication de l’hypnose me sert toujours pour rassurer les gens sur les disciplines, car il ne faut avoir peur de rien. C’est nos peurs qui limitent les expériences, on est notre propre ennemi pour progresser.
Donc, je dis au futur méditant qu’il n’existe pas de méditation ratée, car il n’existe pas une seule méditation identique. Il ne faut pas qu’elle se mette de pression, si cela va réussir ou pas, car quoi qu’elle fasse, la méditation sera réussie.
Comme elle a des problèmes au dos, elle ne savait pas comment elle allait tenir en position du lotus. Une fois de plus, il y a des images qui ont la « dent dure », car pour méditer il n’y a aucune obligation de position. Donc, je lui dis qu’elle va s’asseoir sur une chaise avec un dossier. Elle est rassurée.
Puis nous sommes parties pour 15 min de silence.
Comme j’ai l’habitude, quand j’ouvre les yeux les 15 min venaient juste de s’écouler, je lui demande si ca va ?
Elle ouvre les yeux sans une seule parole, ses yeux commencent à devenir brillants et elle s’effondre en larmes sans s’arrêter. Je lui apporte des mouchoirs jetables puis je lui demande comment elle va physiquement. Elle me répond qu’elle se sent lourde, tellement lourde, comme si elle pesait une tonne.
Elle avait tellement accumulé de stress, de pression dans la vie quotidienne, qu’il a fallu seulement 15 min pour qu’elle lâche prise, lui économisant 2 ans de psychothérapie.
Mais attention ! La méditation ne remplace pas une psychothérapie pour ceux qui en ont besoin. En revanche, psychothérapie + méditation est idéal comme complément.
Pour l’instant, elle est toujours assidue, sa première expérience l’a convaincu de l’effet de la méditation.
Cette réaction peut ne pas être la seule. Certaines personnes ont souvent l’envie d’aller aux toilettes, car il y a aussi une « élimination » qui se produit.
J’entends des critiques ici et là que la méditation est un effet de mode, qu’elle ne devrait pas être pratiquée en occident, comme si c’était une histoire de tradition qui devrait rester dans le bouddhisme.
Évidemment c’est faux, ce n’est pas un effet de mode, si elle a du succès c’est parce qu’elle a une réelle efficacité. Elle peut s’apparenter à la prière des chrétiens avec comme point commun, retrouver le silence pour baisser le niveau d’activité du corps et de l’esprit pour atteindre la source…
3 commentaires sur “Premier cours de méditation, elle s’est effondrée…”
Merci pour tout
Merci André c’est gentil!
merci encore une fois du fond du coeur je suis très motivé par la meditation