Devez-vous vivre l’instant présent ?

C’est une question que s’est toujours posée l’humanité. Devez-vous vivre avec le passé ou faire un trait dessus ? Devez-vous penser à l’avenir et donc faire des projets ? Ou bien, ni l’un ni l’autre, et vivre le moment et l’instant présent.

En fait, les questions ne se posent pas ainsi.

Le temps fait partie intégrante de la réussite d’un individu, car les 3 axes du temps ne font en réalité qu’un.

Le passé est toujours présent, car il est dans votre mémoire, l’avenir est aussi dans votre présent puisque le but de réaliser ce pour quoi vous êtes fait. Donc votre avenir est à l’intérieur de vous avec vos qualités et faiblesses.

En physique quantique aussi le temps n’existe pas, tout est instantané.

Que dois-je faire de mon passé avec l’instant présent?

En fait, ce titre est un peu réducteur, car non seulement, il faut vous servir de votre passé pour vous éjecter, comme une force de propulsion, mais en plus il faut y penser constamment dans le présent.  Vous allez peut-être me répondre qu’il est hors de question de penser à votre passé, il est trop douloureux.

Ce n’est pas de cela qu’il s’agit, c’est d’avoir constamment à l’idée de vous faire un passé. Évidemment, vous pouvez me rétorquer qu’on se fait tous un passé.

Vous allez vite comprendre ou je veux en venir.

Dans ma famille, il y avait beaucoup de personnes âgées, grands parents, grandes tantes, etc. Et de par mon ancien métier, j’allais régulièrement dans les maisons de retraite et j’étais fasciné quand ces personnes parlaient de leur passé avec soit de la nostalgie, soit avec des reproches ou soit avec des réflexions du genre : « Si j’avais su… » J’ai donc compris très tôt que c’est en regardant derrière soi qu’on a l’impression d’avoir réussi sa vie ou pas. Donc les souvenirs sont d’une extrême importance pour avoir le sentiment d’avoir bien vécu sa vie sur terre.

J’ai donc compris très tôt qu’il fallait que je vive en ayant constamment à l’esprit qu’il fallait que je me fabrique des souvenirs dans l’instant présent.

Quand vous avez le sentiment que c’est MAINTENANT que vous créez la satisfaction de DEMAIN, vous avez tout compris.

Je m’aperçois aujourd’hui, la chance d’avoir eu cette prise de conscience de cette évidence dans le développement personnel. À chaque fois, que j’acceptais un défi, que je pensais à un truc que je pouvais faire, mais qui changeait de l’ordinaire, je me disais : « ça sera génial de raconter mes aventures quand je serai plus vieux. » En fait, dans l’instant présent, je m’occupais toujours du passé et de l’avenir.

À 47 ans, je dis souvent que si j’étais égoïste, c’est-à-dire sans penser aux gens qui restent après ma mort, ça ne serait pas grave si je mourais maintenant, car j’ai bien vécu. Mais en même temps, j’ai peut-être beaucoup d’autres choses à vivre…

Alors c’est vrai que plus on vieillit, plus il est difficile de raisonner comme ça, mais ce n’est pas du tout impossible.  Vous pouvez vivre très vieux, et il sera très agréable d’avoir de très bons souvenirs dans votre valise. Alors même si vous avez 60 ans passés vous pouvez encore vivre, en pensant à quand vous serez plus âgés. Par exemple, j’en connais qui ont fait leur premier marathon après 60 ans. Vous imaginez, la satisfaction de penser à cette performance à 70 ou 80 ans ? C’est génial, je trouve de vieillir en pensant à des choses comme ça.

Le piège est je m’en rends compte en vieillissant est ne pas rester dans la suffisance. C’est-à-dire, comme je l’entends souvent : « le meilleur de ma vie est derrière moi ». Ça peut ne pas être vrai et connaitre des sensations que vous n’avez encore jamais connues.

À chaque instant, fabriquez vous des souvenirs…

L’instant présent dans votre vie

Le temps est la seule chose que nous possédions réellement et pourtant, il reste l’unique chose que l’on ne parvient que très difficilement à contenir. Tous les jours, j’entends que l’on court après le temps. Quelqu’un reconnait que le temps lui manque ; un autre qu’il a bien le temps de s’occuper de faire un jour ceci ou cela. Finalement, quand les gens ont le temps, ils préfèrent l’employer à se souvenir. Ils pensent à ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait. Ils se tournent vers le passé, comme s’ils avaient le temps. Puis, quand ils s’aperçoivent qu’ils auraient pu faire certaines choses qu’ils n’ont pas faites, ils se disent qu’ils n’auront jamais le temps de le faire.

Toutes ces personnes conjuguent leur existence au passé, le plus souvent même, à l’imparfait et autant le dire, rarement au plus-que-parfait. Elles fuient le futur. Elles ne l’imaginent pas sans qu’une catastrophe ne pointe à l’horizon. De toutes les façons, elles craignent l’absurde mort et comme elle n’est pas encore venue, elle ne peut que surgir à n’importe quel moment. C’est elle qui fait que l’on est pressé, compressé, étriqué, mal-aimé et mal-aimant.

Toujours en quête du temps, l’homme ne se rend même pas compte que la seule chose qu’il possède réellement est le temps, que la mort finira tôt ou tard par lui ôter définitivement. Du coup, ce temps si précieux lui échappe. Il fait déjà partie du passé avant même qu’il ait eu le temps de l’entrevoir.

Ce n’est pas courir après le temps qu’il faut si l’on veut profiter du temps présent. C’est le prendre, l’accueillir et en jouir.

Être ici et maintenant, établi dans notre réalité, dans notre corps et dans notre vie, c’est ne rien attendre et accueillir l’inattendu. C’est ça qui fait toute la différence entre être ici et être ailleurs. Ici, nous vivons ce qui se présente à nous, nous en jouissons et nous vivons pleinement, comme des enfants émerveillés à qui la vie offre des journées exceptionnelles. Ailleurs, nous sommes ici, occupés par hier ou demain, angoissés et insatisfaits pour ne pas avoir su profiter de la vie. Une vie que nous croyons se passe demain ou hier, mais jamais aujourd’hui même.

Le temps c’est MAINTENANT…