Comment combattre vos peurs…

Il est important que vous compreniez que la confiance en soi est rarement innée : elle est le plus souvent le produit d’une méthode, d’un apprentissage lors du passage à la vie adulte, et est donc heureusement une qualité que vous pouvez toujours acquérir avec de l’entraînement, en traitant vos peurs une à une, par des petits gestes ou des attitudes simples pour commencer.

Notez que l’inaction entretient vos peurs : si je reprends l’anecdote concernant ma mère, il est évident qu’elle a entretenu une peur minime à la base, en restant engluée dans le seul comportement qu’elle connaissait et qu’elle se sentait donc capable de reproduire à chaque fois sans prendre de risque, à savoir l’inaction.

L’imagination qui entretient vos peurs a besoin d’une preuve contraire qui soit concrète, d’une raison de ne plus avoir peur, et vous devez donc accepter de passer à l’action pour sortir de ce cercle vicieux. Jetez-vous à l’eau en expérimentant les simples techniques qui suivent.

 

Type de peur Solution
Vous avez peur d’échouer à un test ou à un examen Refusez en vous-même de penser à l’objectif final, à savoir l’examen, et utilisez le temps que vous passez à vous tourmenter pour réviser encore plus, éventuellement avec l’aide d’un proche.
Vous avez peur d’un résultat ou d’une annonce qui ne dépend pas de vous. Forcez votre cerveau à “décrocher” complètement du sujet qui vous obsède en l’occupant à l’aide d’activités prenantes n’ayant rien à voir : bricolez dans votre maison, repeignez une pièce, lancez-vous dans le tri de votre grenier, faites le ménage dans votre bibliothèque, etc. Tout ce qui mobilisera votre esprit et qui vous permettra de vous reconcentrer sur autre chose est bon à tester.
Vous avez peur de l’image que vous donnez aux autres. Changez de look et consacrez du temps à cette transformation : allez chez le coiffeur, faites quelques boutiques, faites-vous conseiller pour trouver un nouveau style dans lequel vous vous sentez à l’aise et à votre avantage.
Vous avez peur des autres et vous vous sentez faible face à eux. Commencez par penser qu’ils ont leurs propres peurs qui sont peut-être pires que les vôtres. N’hésitez pas à admettre votre peur devant eux en utilisant un peu d’humour. Une fois cette peur admise et exprimée, elle vous semblera beaucoup plus anodine puisque vous n’aurez plus à vivre dans l’angoisse qu’elle soit découverte.
Vous avez peur de l’opinion des autres. Acceptez qu’il est facile de critiquer et que recevoir une critique, surtout quand elle est gratuite, est plus le reflet de l’esprit étroit des autres, que de votre propre déficience. Aucune idée n’a jamais été formulée sans recevoir de critiques en retour, et vous devez accepter ce postulat dès maintenant. Se faire critiquer est la marque d’un esprit créatif, et c’est bien le but que vous visez.
Vous avez peur de prendre une décision importante. Fixez-vous un temps déterminé et limité, et utilisez ce temps pour analyser tous les aspects de cette décision. Une fois la décision prise, refusez de revenir en arrière, et faites confiance à votre instinct initial.

 

De façon générale, ne restez jamais dans l’hésitation quand vous ressentez une peur face à une situation donnée : l’hésitation et l’inaction nourrissent la peur, transforment ses causes en fantasme, et la rendent de plus en plus difficile à affronter.

Restez dans l’action et votre peur restera abordable et contrôlable.

Utilisez votre mémoire pour reprendre confiance

Le manque de confiance que vous éprouvez repose le plus souvent sur une mémoire mal employée. Votre mémoire est, en effet, la banque de tous vos souvenirs, positifs et négatifs, et fonctionne un peu comme un baromètre pour votre esprit.

Si vous avez passé votre vie à vous appesantir lourdement sur vos échecs, en les stockant comme autant de souvenirs dans votre mémoire, tout en donnant peu d’importance aux pensées positives, il y a de fortes chances que votre baromètre personnel penche fortement vers un absolu manque de confiance envers vous-même.

Prenez donc le temps d’étudier dès maintenant tous les souvenirs significatifs que vous avez de vous-même depuis l’école primaire afin de mieux comprendre ce que votre mémoire retient de votre parcours. Quels sont les incidents, événements, rencontres et commentaires à votre égard que vous avez retenus ?

Votre cerveau s’est-il arrêté aux moqueries de vos camarades de classe, à votre redoublement de 5e, à vos mauvaises notes en histoire, à une altercation avec un professeur de lycée, à un rejet de la part de la personne dont vous étiez amoureux en terminale, à une mauvaise mention au bac, ou à un échec lors de votre 1re recherche d’emploi ?

Ou au contraire, a-t-il stocké les souvenirs de votre superbe prestation dans la pièce de théâtre que vous avez jouée en 3e, les félicitations de votre professeur de philosophie en 1re, vos résultats brillants à la fac, ou votre 1re promotion interne à l’âge de seulement 23 ans ?

Selon la présence majoritaire de tel ou tel type de souvenirs, votre perception générale de vous-même est considérablement différente, et il vous appartient donc de remodeler le poids de vos souvenirs afin de rétablir un équilibre en faveur de la confiance.

Je ne vous parle pas de vous fabriquer de faux souvenirs positifs, bien sûr, mais de plutôt apprendre à déposer uniquement des pensées positives dans votre cerveau pour qu’il fabrique plus de souvenirs positifs que négatifs, et à laisser les pensées négatives s’évanouir petit à petit dans le passé.

Si vous passez votre vie à entretenir votre propre musée d’échecs, en ressassant en permanence tout ce qui ne s’est pas passé dans votre vie comme vous l’auriez voulu, vous ne sortirez jamais d’une vision morose et déprimante de vous-même, dans laquelle vous vous percevrez naturellement comme un raté ou un incapable.

En faisant en sorte d’augmenter votre capital de souvenirs, prouvant que vous avez déjà réussi à accomplir des choses dans la vie, que vous avez déjà connu des succès, vous vous donnez toutes les chances d’avoir un baromètre personnel tourné vers la confiance.

Dès aujourd’hui, prenez donc cette nouvelle habitude de penser longuement à vos succès, de façon à les transformer en souvenirs, et prenez également l’habitude de ne pas réfléchir à vos échecs plus longtemps que nécessaire, de façon à ne pas les transformer en souvenirs significatifs.

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