Souvent la balance pour peser est représentée d’une façon statique comme celle-ci :
Or en astrologie occidentale, la balance n’a rien de fixe, puisque c’est un signe cardinal qui imprime, une impulsion qui engendre un mouvement, car c’est un signe d’air.
Si vous êtes au moins de ma génération, vous avez sûrement connu le système de la balance chinoise chez le pharmacien. Il fallait donc monter sur un plateau, la pharmacienne venait pour déplacer un poids de la droite vers la gauche ou l’inverse pour établir un équilibre et enfin savoir combien vous pesez. Ce sont les Chinois qui l’ont inventé, avec ce mouvement de poids qui fait contrepoids, car leur philosophie est que la vie est en équilibre par le mouvement. Sans le mouvement, c’est la mort.
Souvent on ne s’aperçoit pas qu’une situation bloque, car on est en train de résister à un mouvement naturel.
Souvenez-vous de la balance chinoise, la barre penche sur le côté, vous êtes en crise, il va falloir imprimer un mouvement au poids pour rétablir l’équilibre.
Je me rappelle qu’un jour où j’ai perdu patience face à quelqu’un qui se lamentait depuis des mois avoir dit : « C’est sûr qu’en restant assis sur le canapé, cela ne va pas s’arranger. » Cela c’est la méthode Éric, quand la méthode douce ne fonctionne pas, un train arrive à 200 km/h, elle se demande ce qui se passe. Mais à un moment, il faut accepter que ce ne soit pas les autres, c’est son attitude d’immobilité qui n’arrange pas la situation.
C’est un peu comme le coussin de votre canapé, si vous restez dessus très longtemps, il va s’écraser jusqu’à prendre votre forme, comme votre lit, ce qui va induire un mal de dos…
La vie est exactement identique, c’est un copié collé de cette image d’écrasement. Sur le plan de la santé par exemple, quand on ne bouge pas ce sont les liquides, le sang qui stagne, ce qui forme des caillots que ce soit dans le cerveau ou les artères.
Et après, on s’étonne, « ah ! J’ai eu un double pontage coronarien ».
Dans la vie, que ce soit le corps, l’esprit, et même ce que l’on appelle l’âme est basé sur le mouvement. Quand on croit que quelque chose est fixe, on fait un zoom et hop on s’aperçoit qu’il y a quand même un mouvement, et ce jusqu’à l’infini.
La première étape est de prendre conscience de cette dynamique, et pour cela rien de mieux que de ne rien faire.
Un exercice très simple est de se mettre debout pieds joints, bras le long du corps, de fermer les yeux et de rester tranquille. Ressentez les micromouvements du corps. Si vous le sentez bouger ressentez la nécessité de rétablir l’équilibre. Ressentez aussi les points d’appui sous vos pieds et leur mouvement de bascule.
Vous venez d’assister au démarrage d’une introduction du Tai Chi. Prendre conscience avant de commencer l’enchaînement, que rien n’est immobile.
C’est aussi pour cette raison que quelqu’un qui fait de l’activité physique, donc qui a l’habitude de bouger, n’a jamais l’impression d’être sans ressources lorsqu’une difficulté surgit dans la vie. Il encaisse, il digère, il réagit. On entend souvent que l’activité physique, c’est bon pour la santé, mais pas seulement, il y a aussi un effet aussi important sur l’état d’esprit : pour avancer, pour aller vers l’objectif, je bouge.
Je me rappelle que ma grand-mère avait une expression pour moi, « ne reste pas les deux pieds dans le même sabot ». Comme j’étais ultra timide, c’était une façon de me dire de bouger. D’ailleurs, le meilleur remède pour un timide, c’est le mouvement. C’est comme le vélo, plus vous ralentissez, plus vous tremblez, plus vous risquez de tomber, pour repartir il faut redonner du mouvement.
Ne jamais oublier que vos actes, le moindre de vos mouvements a une influence sur votre capacité de votre esprit à réagir.