Aussi y a-t-il aujourd’hui d’énormes différences entre :
- l’Hinayana (petit véhicule) qui respecte au plus près la voie monastique,
- le Mahayana (grand véhicule) plus populaire,
- le Vajrayana (voie du Diamant) qui est le Bouddhisme tibétain,
- le Tchan qui est le Bouddhisme chinois,
- le Zen qui est l’adaptation japonaise du Tchan, etc.
A travers toutes ces formules, le Bouddhisme reste néanmoins ce que l’on a voulu appeler une « philosophie athée ». Cela dit, c’est tout de même une philosophie avec des temples, des prêtres, des moines et diverses déités.
Les adeptes du bouddhisme affirment souvent que ce n’est pas une religion, pourtant on ne peut pas être bouddhiste si on ne suit pas une certaine doctrine, qui est très bienveillante, il faut le reconnaître, mais plus difficile que certains adeptes occidentaux le pensent. Par exemple, le bouddhisme est très dur avec les méditants, allant jusqu’au coup de bâton si vous perdez la posture. Or, il y ades traditions qui ne sont pas si sévère, vous pouvez avoir le dos rond sans problème pendant votre méditation.
La base du Bouddhisme réside dans le constat de l’impermanence des formes et de la souffrance qui en résulte. Le remède qu’il prône consiste à découvrir l’illusion du monde, par la méditation. Mais si l’on parle de remède, c’est qu’il y a maladie. Et la maladie, en l’occurrence, c’est l’ego, avec sa jalousie, son attachement, son anxiété, sa tristesse, son désespoir, son avidité et toutes ses émotions négatives.
L’ego dans le Bouddhisme
L’ego est l’accumulation de connaissances et d’expériences de l’être humain lui permettant de penser ce qui est bien pour lui.
Accumulé au fil du temps et conditionné par les événements aussi bien que par la culture entourant le sujet, et alors que tous nos mouvements, nos émotions, nos actes, gestes, choix et décisions dépendent directement de l’esprit, l’ego est celui qui influencera l’esprit face à la vie.
On pourrait dire que cet ego enveloppe en quelque sorte notre esprit et le distrait du vrai bonheur. C’est là où l’ego se dissipe que l’esprit se trouve libéré; but ultime du domaine de la méditation.
Contre ces poisons de l’âme, le Bouddhisme, en véritable thérapie spirituelle, prescrit d’entraîner l’esprit à fonctionner positivement. Bien sûr, cette philosophie pratique ne se borne pas à ne se préoccuper que de soi-même. Tout Bouddhiste doit également cultiver la compassion et, en tout cas, s’engager à éviter de faire volontairement du mal aux autres êtres.
Cela étant, le plus grand de tous les remèdes prescrits par le Bouddhisme reste le « Nirvana », terme signifiant « extinction de l’ego » et, par extension, libération de la roue des réincarnations. Beaucoup plus radical que n’importe quel système de méditation, ce remède ultime est riche d’une extraordinaire promesse : un jour ou l’autre nous serons tous des Bouddhas.
Citation du Dalaï-lama :
« Agissez avec précaution. Évitez surtout de devenir bouddhiste sans réfléchir, sans rien connaitre, simplement parce que l’envie vous prend, pour plus tard vous rendre compte que telle ou telle pratique ne vous convient pas ou vous parait impossible. »