Vous étiez habitué à vivre en couple et vous vous retrouvez seul chez vous, l’âme en peine. Vous ne le croyez peut-être pas pour le moment, mais il est tout à fait possible et même très agréable d’être à l’aise dans la non-cohabitation.
Très agréable ? Vous êtes probablement perplexe. Et pourtant, nombreux sont ceux et celles pouvant témoigner que l’on peut se sentir si bien dans son chez-soi que le besoin de le partager à temps complet ne se fait pas du tout sentir. Du tout, du tout.
Savez-vous que plus de 7,4 millions de personnes en France vivent seules ? Cela vous épate ? Vous vous sentez déjà moins isolé ? Selon un sondage réalisé par l’IFOP, 84 % des femmes vivant en célibataires se déclarent heureuses. Les hommes ont sans doute un peu plus de mal avec la solitude, mais j’en connais plusieurs qui, pour rien au monde, ne se remettraient en couple.
Attention, vivre en solo ne signifie pas être totalement solitaire. Loin de moi l’idée de vous suggérer d’aller vous retrancher dans une cabane à flanc de montagne pour méditer ou prier comme le font les ermites. Lesquels semblent apprécier cet isolement quasi total. Mais bon, on n’a pas tous une âme d’ascète.
Pour vivre seul et bien, il est nécessaire :
- de considérer tous les avantages procurés par cette situation ;
- de s’organiser afin que l’ennui, ce terrible ennemi de notre bonheur, ne s’installe pas en nous (même s’il est vrai qu’en duo, on peut aussi s’ennuyer affreusement !).
Il court, il court, le furet
Certains célibataires par obligation, tel un furet, ne tiennent pas en place. Pour trouver l’âme sœur, ils sont capables de tout. Plus rien ne compte à part trouver à n’importe quel prix quelqu’un avec qui vivre.
C’est le cas de Félix, jeune retraité, 2 fois divorcé avec un grand fils, lui marié (le veinard !)
Félix veut se remarier. Alors, il drague tous azimuts, trouve des femmes très intéressées par son salaire et sa jolie maison au bord d’un lac. Comme il est très exigeant, sa future 3e épouse, il la veut parfaite cette fois. Mais il est tellement pressé qu’il ne prend pas le temps de s’assurer s’il présente de réelles affinités avec sa conquête.
Il se lance dans la relation, pour s’apercevoir quelque temps après que, décidément, non avec celle-là, ça ne colle pas. Rupture. Et il repart à l’assaut, toujours au début dans l’illusion d’avoir déniché la perle rare. Car il lui en faut UNE à tout prix. Ce n’est qu’après des jours ou des mois de cohabitation qu’il prend conscience que celle-là non plus ne convient pas.
La bonne, il a cru l’avoir trouvée en… Thaïlande. Par une agence, il a été mis en contact avec une jeune femme cherchant un mari convenable. Peu importe la distance, Félix est parti. Il a été reçu dans la famille, choyé (on ne refuse pas un tel parti). Des fiançailles ont eu lieu en grande pompe. Il a généreusement accepté le principe de la dot devant être fournie à la fiancée. Puis il est rentré en France afin de préparer l’arrivée imminente de sa dulcinée.
Que croyez-vous qu’il arriva ? De retour chez lui, Félix a commencé à réfléchir (ce qu’il aurait dû faire bien avant). Il s’est rendu compte que vraiment, il ne pourrait pas passer le reste de ces jours avec cette femme Thaïe, bourrée de qualités, mais – il a finalement dû se l’avouer –, inculte, ce qui ne lui correspond pas. Cette fois la rupture lui a coûté cher.
Vous vous imaginez certainement que cet épisode lui a servi de leçon. Pas du tout. Il persiste dans ses plans inconséquents.
Il a fait une autre tentative avec une Française vivant au Danemark. Elle venait passer un mois chez lui, tandis que lui partait près de Copenhague pour un temps indéterminé… Qui finalement s’est révélé très court. Là encore, il avait compris qu’il était dans l’erreur.
Il a ensuite pensé “Bingo” avec une Américaine, venue vivre en France et qu’il a accompagnée quelque temps en Floride. Mais là encore, fiasco. C’est elle qui ne l’a plus supporté.
Hélas pour lui, il ne se lasse pas pour autant. Il s’attaque à tout ce qu’il trouve sur son chemin. Et devient envahissant, collant, finissant par faire fuir tout le monde.
Pas un instant, il ne songe à se remettre en question, à chercher les plaisirs qu’il pourrait trouver en acceptant son célibat. Car il n’est pas heureux dans cette quête incessante de la vie en couple.
Vous avez peut-être compris que ce n’est pas le célibat qui peut gâcher le bonheur, c’est le fait d’être en recherche pour combler ce célibat. Si vous sortez avec des amis, ne sortez pas dans l’espoir de rencontrer quelqu’un, mais dans celui de vous amuser, si ca doit arriver, ça arrivera naturellement.