Déprimer quand on est heureux : c’est normal…

heureux

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Ou bien on pourrait traduire le titre de cet article par le blues du bienheureux

“À tout repas, la faim est la meilleure des sauces.”

Je sais bien que ce titre va en faire sourire plus d’un – c’est un peu le but, d’ailleurs, je l’avoue. Être heureux ne devrait en effet poser de problèmes à personne. Eh bien, vous seriez surpris… D’ailleurs, si vous avez suivi les conseils précédents dans ce blogue et appliqué les principes que nous vous avons exposés, vous êtes aujourd’hui dans la peau du bienheureux dont je parle.

Voici une petite histoire qu’un ami m’a racontée un soir au cours d’un dîner :

Il était une fois un voyageur, qui croisa dans une rue 10 vieillards plus que centenaires. Alertes et encore dotés d’une vigueur physique étonnante, ces vieillards intriguèrent le voyageur qui décida de les interroger sur leur secret : Comment avaient-ils fait pour vivre aussi longtemps, et surtout pour vieillir aussi bien ? Voici ce qu’ils lui répondirent :

Le 1er vieillard, avec une gravité solennelle, lui fit cette réponse : je ne bois, ni ne fume jamais.

Le 2e, plus souriant, enchaîna : je fais une promenade après chaque repas.

Le 3e, avec fierté, déclara : j’ai un régime essentiellement végétarien.

Le 4e vieillard déclara : j’ai toujours préféré marcher plutôt qu’avoir une voiture.

Le 5e, retroussant ses manches : j’ai pris part aux travaux physiques même dans mon vieil âge

Le 6e, en s’inclinant avec souplesse, ajouta : je pratique chaque jour le Tai Chi.

Le 7e vieil homme précisa : je laisse mes fenêtres ouvertes pour avoir de l’air frais.

Le 8e, de manière laconique, lui dit : je me couche tôt et me lève tôt.

Le 9e, en lui faisant un clin d’œil, répondit : j’ai toujours évité les coups de soleil.

Le 10e vieillard conclut avec nonchalance : je me préserve de tout souci.

Tels seraient donc les 10 secrets pour une vie longue et en bonne santé.

Personnellement, j’aurais aimé rencontrer ces vieillards, non pas pour qu’ils me donnent leurs secrets de longévité, mais plutôt pour leur poser une autre question : Avez-vous été heureux ?

Avoir une longue vie peut être un cadeau du ciel, en effet, et en connaître les secrets nous rend tous curieux. Mais, outre qu’on se doute un peu que se fabriquer des ulcères à force de stress et d’angoisse n’allonge pas votre durée de vie – comme le tabac, l’alcool et une mauvaise hygiène de vie en général – vivre longtemps ne veut pas forcément dire vivre bien !

Dans une société qui voue un culte à la jeunesse et relègue ses vieillards dans des mouroirs – pardon, dans des maisons de retraite – il serait peut-être temps de réfléchir sur ce que l’on veut vraiment : Mourir le plus tard possible ou vivre le mieux possible ?

Une fois que tout roule, peut-être pour la première fois de sa vie, le bienheureux se demande ce qu’il va bien pouvoir faire. Certes, il a sa petite liste de rêves à réaliser, et il la suit à la lettre. Il voyage aux 4 coins du monde, il fait ce qui lui plaît, il apprend des langues étrangères, des sports exotiques, il expérimente tout ce qui lui a échappé ces dernières années…

Où pourrait être le problème, me direz-vous ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est un problème très fréquent et extrêmement désespérément humain : La difficulté de l’être humain à être heureux.

Une fois que l’homme à tout ce qu’il faut pour vivre heureux, il cherche ce qui lui manque pour sombrer justement dans le manque et connaître la face opposée du bonheur pour apprécier ce qu’il a déjà.

Je sais très bien, qu’il y a un refus conscient d’avouer, « mais non je ne recherche que le bonheur pas l’inverse ». Pourtant, il y a toujours une recherche inconsciente de faire l’expérience de la face pile, c’est humain, ce n’est pas obligatoire, mais c’est humain.

C’est pour cette raison que, lorsque vous voyez des bonheurs apparents, millionnaire avec l’amour avec un grand A, etc., vous vous apercevez que ces gens ont tellement de choses, qu’ils peuvent sombrer dans la drogue, ou certains vices, pour côtoyer le côté sombre de tout ce bonheur.

Évidemment, toutes les personnes très heureuses ne sombrent pas dans la noirceur du bonheur, cela dépend de la solidité psychologique et de la perception que vous avez de la vie. Par exemple, vous êtes beau, riche et célèbre comme Brad Pitt, vous pouvez côtoyer comme lui les malheurs de ce monde en allant sur le terrain et en faisant preuve de générosité.

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