Au moment du choc, vous n’avez pas l’idée de chercher une aide quelconque. Plongé dans un état de sidération, vous ne vous demandez même pas ce que vous pourriez faire pour en sortir.
Ce n’est pas bien grave si le choc ne dure que quelques heures. Mais s’il s’éternise et si, par chance, vous lisez à ce moment ces lignes, sachez qu’un soutien vous sera d’une grande utilité.
Forcez-vous à prendre le téléphone pour appeler ou envoyer un appel au secours par SMS. Une personne que vous estimez, que vous connaissez bien (en fait, même si vous la connaissez peu, le résultat sera le même).
Le but est de créer une sorte de contre-choc qui vous ramènera au concret. Cette personne va vous écouter, ou vous rappeler. Le contenu de ses propos importe assez peu. L’essentiel est que ce contact vous sortira de votre hébétude.
Lorsque le choc est trop dur, trop violent (donc trop “traumatique”), il est nécessaire de prendre rendez-vous avec un thérapeute (par exemple, un psy, voire un médecin généraliste, si le délai avec le spécialiste est trop long). Vous devez PARLER. C’est le meilleur moyen pour vous extraire de cette sorte de chute comateuse. Et pour recommencer à agir à peu près normalement.
Ne vous mentez plus à vous-même
Bien sûr, tant que vous minimisez l’importance du choc et refusez de voir l’évidence, vous ne souffrez pas vraiment. Mais plus long durera ce mensonge envers vous-même, plus dure sera la chute et plus lointaine la guérison.
Cela pourrait vous faire un peu mal (ce qui est pour votre bien), mais nous vous conseillons d’ouvrir les yeux et de regarder la réalité en face. Oui, elle est partie. Inutile de l’attendre ainsi.
Échapper à ses émotions signifie les refouler. Elles sont là, toutes prêtes à surgir, mais justement vous avez peur qu’elles surgissent. Alors, vous les repoussez dans un coin de votre subconscient. Lequel, au lieu de les effacer, les garde précieusement en attente. Dissimulées à votre conscience, elles n’en restent pas moins inscrites quelque part en vous. Pour réapparaître ensuite plus vigoureusement. Ce n’est certainement pas ce que vous souhaitez. Autant être averti.
S’il sert à se protéger des sentiments douloureux, le déni peut aussi être une posture liée à l’amour-propre. “Moi, me ronger parce qu’elle m’a quitté ? Pas du tout. Je suis au-dessus de ça. Son départ m’a un peu choqué, mais c’est tout. Ce n’est pas grave, c’est même plutôt mieux”.
Hum, en êtes-vous certain ? Ou essayez-vous seulement de vous en persuader ?
Votre subconscient, toujours lui, risque de vous démontrer que vous êtes dans l’erreur. Il peut se manifester à travers ce qu’on appelle des actes manqués (événement n’ayant en apparence rien à voir avec la situation).
Après 20 ans de mariage, Marc venait d’être “plaqué” par sa femme. Peu de temps après le départ de cette dernière, il fanfaronnait ; ravi finalement, soutenait-il, d’avoir retrouvé sa liberté. Son visage restait impassible, il gardait son comportement habituel. Ceux qui ne connaissaient pas son histoire ne pouvaient imaginer ce qu’il venait de subir. Mais lisez la suite.
Excellent conducteur, ce VRP n’avait jamais eu le moindre pépin avec sa voiture. Un mois après la rupture, par une journée claire et sur une route droite, sans circulation, il est rentré dans un platane. Il s’en est heureusement tiré avec quelques contusions, mais l’engin était très abîmé. C’est là que s’est déclenchée en lui toute une panoplie d’émotions très fortes, liées à la perte de celle qu’il aimait toujours. Sans le vouloir, il avait accompli un acte qui le ramenait à la réalité.
Alors, cessez de vous voiler la face. D’accord, ces stades assez peu plaisants vous attendent, mais il est nécessaire de les affronter et vous aurez toutes les astuces pour le faire sans dégâts.
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