À un premier niveau, on pourrait dire que la psychologie cherche ses grilles de lecture et ses méthodes d’action dans de gros livres pleins de théories, alors que la spiritualité trouve dans l’esprit son propre chemin de libération et réalise que seul compte « ce qui est ».
Mais ce n’est pas tout !
Du point de vue des Traditions spirituelles, l’analyse de la psyché à laquelle se livre la psychologie a toujours été considérée comme une erreur à éviter. Se servir des facultés intellectuelles de l’hémisphère gauche du cerveau pour décrypter le fonctionnement analogique de l’hémisphère droit passe en effet pour un exercice dommageable et, de toute façon, d’une grande stupidité car totalement inapproprié.
Pourquoi ?
Car le mental ne peut analyser le mental, on ne peut jamais analyser quand on se trouve dans l’objet à analyser, c’est une règle fondamentale qui n’a jamais été prise en défaut. On ne peut pas analyser les neurones avec les neurones, on ne peut comprendre l’univers sans sortir de l’univers, voilà pourquoi le mental peut vraiment être un chien qui se mord la queue et vous piéger et qui empêche les gens de se sortir de leurs névroses ou problèmes.
Comment résoudre les problèmes sans cerveau ?
Généralement quand on arrive à ce stade, on bloque sur l’explication, car l’explication vient du mental, mais je vais quand même essayer
Sur le plan spirituel, il n’y a pas besoin de cerveau, mais sur le plan de notre réalité, le cerveau est indispensable puisque c’est l’interface entre l’infini et le fini, entre l’accès à tout et l’accès au « compte goutte », pour ne pas rendre fou l’individu.
D’une manière plus générale, que ce soit dans le Yoga, le Vedanta, le Bouddhisme ou le Dzogchen, on dénonce l’incapacité structurelle du mental à comprendre le mental. Il faut évidemment que l’observateur soit au-delà de ce qu’il observe pour pouvoir l’observer. Ainsi, la psychologie, prisonnière de la subjectivité de ses propres valeurs, ne peut que produire des fantasmes qui s’ajoutent aux fantasmes.
C’est un peu la même philosophie dans le taoïsme, quand on commence à étiqueter quelque chose, on sort du TAO, on s’éloigne de la source, on s’éloigne de l’unité pour enter dans la dualité, source de tous les problèmes. Or dans le cerveau, c’est la dualité, hémisphère gauche contre hémisphère droit, qui a raison, alors qu’il y a opposition lorsqu’il s’agit de prendre une décision ? La logique m’indique de prendre ce chemin alors que mon intuition m’indique que je ne le sens pas.
Pour résoudre ce conflit, une réponse certaine, il ne faut pas se poser la question, car se poser la question est le mental… Voilà pourquoi le taoïsme privilégie la spontanéité qui fait appel à l’intuition et à la première sensation, celle qui est souvent la meilleure.
Dans le cadre d’une démarche spirituelle, l’observation doit toujours être sans jugement, ce qui veut dire sans référence, qu’elle soit morale ou scientifique. Au contraire de la psychologie qui veut repérer certaines expériences psychiques et les étiqueter comme trouble x ou y, la spiritualité laisse toute expérience se manifester sans jugement de valeur, sans attachement, sans effort et sans volonté. Et évidemment, puisqu’elle doit être sans référence, plus on s’accroche à une religion plus on s’en éloigne…
Le Bouddhisme et le Dzogchen l’enseignent d’ailleurs très clairement en signalant en substance que chaque phénomène étant vide de nature propre, le priver des valeurs dont l’ego l’investit revient à le rendre au vide… et donc à s’auto-libérer. Et puisqu’il y a libération, il y a accès à un espace illimité pour résoudre vos conflits. C’est là une thérapie radicale que la psychologie ne saurait jamais atteindre !
Voici une vidéo sur votre conscience: