Il n’est pas toujours possible de changer les circonstances de la vie. Des événements arrivent sans que nous ayons aucun pouvoir sur eux, et à moins de capituler, c’est-à-dire d’accepter fondamentalement ce qui arrive, on ne peut rien faire d’autre. Des épreuves bouleversent parfois notre existence nous laissant un goût amer de toute impuissance. Nous sommes frustrés, en état de choc, dans la douleur, mais rien ne peut modifier le cours des événements. Il nous faut capituler, nous rendre à l’évidence et accepter totalement qu’il en soit ainsi.
Cela ressemble beaucoup à de la résignation, pourtant, certains y voient une opportunité. Se résigner est-il la seule façon d’entrevoir ce qui ne peut pas être changé ?
Il semblerait que non ! Les Tibétains proposent une voie tout à fait intéressante pour ce genre de dilemme. Et pour bien nous aider à le comprendre, ils nous proposent une petite allégorie.
Ils nous disent que si un problème existe et que nous savons qu’une solution est possible pour le résoudre, alors, d’après eux, le problème disparait. Il ne peut plus exister, car le fait qu’une solution apparaisse possible, le propre de l’homme sera de le résoudre au plus vite.
Par contre, les Tibétains nous font savoir que si un problème survient et qu’aucune solution ne semble possible, alors le problème disparait à nouveau, pour la simple et bonne raison qu’il est dissous par lui-même. Il cesse d’être un problème et devient un fait avec lequel il va falloir composer. Une réalité à laquelle on s’adapte. Ce n’est donc plus un problème.
Capituler devient alors un moyen d’accéder à une autre vision de la réalité. Celui qui ne capitule pas devant un fait en fait un problème et un obstacle insurmontable.
À vous de faire de votre réalité un espace dans lequel vous allez vous épanouir. Pour cela, il faut cesser de voir partout des obstacles, apprendre à bien connaître les dangers pour savoir quand réagir et quand capituler. Quand survient un danger, je ne dois pas capituler, mais bien au contraire réagir pour l’éviter au plus vite et sauver ma peau. Quand survient la mort et qu’il n’existe aucun remède, aucune solution pour y échapper, alors je capitule pour peut-être avoir le temps de dire adieu et de dire à tous ceux qu’on aime qu’on les aime.