Est-ce que c’était mieux avant ?

c'était mieux avant

L’idée de cet article m’est venue lorsqu’un vieux monsieur qui discutait avec quelqu’un a dit, « il ne faut pas dire que c’était mieux avant… » Devant la modernité, il y a un tel regain de nostalgie, que mise à part ce vieux monsieur, j’entends le plus souvent que c’était mieux avant, à l’image d’Éric Zemmour, un nostalgique convaincu.

Personnellement, je vis au maximum l’instant présent de telle sorte si on me demande dans la semaine, ce que l’on va faire dimanche, il y a neuf chances sur dix que vous obteniez une réponse de ma part, « hou là attends on n’y est pas encore ». J’avoue que je suis content de ne pas m’inquiéter plus que ca de l’avenir car ainsi je profite du présent.

Quand j’entends mes parents dirent que c’était mieux avant, je me dis que c’est normal, la nostalgie quand on vieillit, mais il y a des domaines bien précis où même les jeunes disent que c’était mieux avant. Par exemple, beaucoup de jeunes envient la musique des années 70 – 80. J’ai observé dans les soirées, que si la mayonnaise ne prend pas avec des musiques chansons actuelles, dès que passe des tubes des années 80 tout le monde est sur la piste de tous les âges donc ce n’est pas qu’un phénomène subjectif, on peut le constater, mais était-ce vraiment mieux avant ?

Lorsque j’écoutais mes grands-parents parler de la seconde Guerre mondiale, je ne trouvais pas que c’était mieux avant, se cacher dans la cave quand les bombes sifflaient, non merci ! Alors à quelle époque peut-on comparer ?

Très souvent il y a un problème entre générations, les parents ne comprennent pas l’époque de leurs enfants, mon grand-père critiquait déjà la génération de fous des années 60 70, mais ce n’est pas tout, puisque même Socrate (470-399 av. JC) avait le même problème :

« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe; ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. »

Les jeunes de cette génération connaissent une transformation du monde comme peut-être jamais il n’y a jamais eu auparavant, avec l’apparition d’une super technologie et accès internet… Quand on interroge les seniors sur ce moyen de communication, ils trouvent ça formidables, et ca l’est, lorsque c’est bien utilisé et quand on ne devient pas dépendant.

Mais avec le recul est ce que j’aurais aimé vivre cette génération ?

En informatique, j’étais très précoce puisque en 1980, j’essayais déjà de programme un micro-ordinateur. Et la première année où je l’ai eu entre mes mains, je ne sortais plus de chez moi tellement j’étais passionné avec cette nouvelle découverte. Et pourtant, aucun accès à Internet évidemment, juste travailler avec ce qu’il y avait dans la machine. C’est grâce à cette expérience que je me dis qu’heureusement que je ne vis pas cette époque jeune, car je les comprends… J’aurai peut-être été ce qu’ils appellent un « Geek », le teint blanc, les yeux rouges, qui ne sort jamais de chez lui…

Et si l’informatique m’avait coupé du monde, j’aurais moins connu les sorties entre potes, les expériences vibrantes en sport, les aventures en forêt, etc., or ce que j’ai envie de dire aux jeunes, c’est qu’ils vont oublier ce qu’ils font sur leur ordinateur, mais en revanche, on oublie jamais les relations humaines. Donc j’ai peur qu’ils accumulent moins d’expériences et moins de souvenirs avec la sensation d’avoir un vide existentiel.

Ce qui se passe de nos jours, peut-être plus que les générations précédentes, est que les parents aussi subissent la mutation de ce monde en essayant de protéger leurs enfants, il y a comme une impression de manque de contrôle de la vie qui va de plus en plus vite.

Ne pas oublier qu’il y a des jeunes qui non seulement profitent de cette époque avec la technologie tout en ayant une vie sociale normale. Trouver l’équilibre dans une époque a toujours été la clé pour bien la vivre mais ça ne suffit pas…

Si ma génération n’oublie pas les anciennes séries de la télévision ou les anciens programmes, c’est parce que c’était le début de la télévision, donc il y avait un côté magique de ces images qui sortent d’une boîte. De plus, comme il y avait très peu de chaînes, on regardait pratiquement le même programme donc c’était une fois de plus un lien social en se racontant l’émission de la veille.

J’avoue que ça m’arrive de temps en temps d’être nostalgique de cette époque 70-80, des gens plus gais, plus de travail et ces émotions plus fortes avec les nouvelles technologies, magnétoscope, CD…, car maintenant, il y a trop de choses qui font que l’on apprécie beaucoup moins, trop d’informations tuent l’information.

Il est très difficile maintenant d’être exalté par un nouveau produit, c’est la routine, en occident, beaucoup de jeunes ou d’adultes sont devenus des enfants gâtés…

On va remonter plus loin dans le temps, pour vous démontrer que les époques se ressemblent donc pas de panique :

« Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin. »
Prêtre égyptien, 2000 avant J.C.

N’oubliez pas quand même que étymologiquement, nostalgie signifie « douleur », il n’est donc jamais bon de se languir du passé…

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